Balma. Cuarteto Tafi : soirée magique à l’Odyssée

Samedi, le quartet franco-argentin Cuarteto Tafi a encore offert un de ces moments magiques qui bercent parfois les soirées balmanaises. Une formation de rêve, portée par la voix de Leonor Harispe, aussi puissante que sensible, escortée par Ludovic Deny (bouzouki), Matthieu Guenez (guitare et oud) et Frédéric Theiler (percussions). Le Cuarteto Tafi résonnait comme une trêve en ce siècle si troublé, quand la musique du Monde réconcilie les hommes et forge l’espoir.

Un moment hors du temps appuyé par la première partie du concert, signée du duo formé par Élise Mathé et le percussionniste Gaëtan. Outre plusieurs reprises émanant des répertoires occitan, africain et sud-américain, la chanteuse de 25 ans a livré quelques-unes de ses propres compositions, tel le divin « Nada mas », voire « La Sevillana » issue de son nouvel opus First expedition. L’émotion à fleur de peau, la surprise était totale lorsqu’Élise Mathé appelait Leonor Harispe à la rejoindre sur scène au moment de chanter « La Malquerida », de la compositrice-interprète mexicaine Natalia Lafourcade. « C’est Leonor qui m’a fait découvrir ce magnifique morceau qui parle des violences supportées par les femmes à travers le monde et à travers l’histoire. Ce soir, il me tenait à cœur de dédier cette chanson à toutes les femmes iraniennes qui résistent et se rebellent », déclarait Élise Mathé. Une escapade engagée qui a littéralement bouleversé l’auditoire.